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Antigone

de Sophocle

Sophocle (495-406 av. J.-C.) est l’un des trois grands tragiques grecs avec Eschyle et Euripide.

Les détails de la vie de Sophocle sont connus, bien qu’assez mal, grâce à une compilation anonyme, à la Souda et aux mentions d’auteurs comme Plutarque ou Athénée de Naucratis.

Il est le fils d’un certain Sophilos et nait à Colone, village près d’Athènes, où il situera sa dernière pièce Œdipe à Colone. Il reçoit une éducation très soignée, notamment en musique, où il profite des leçons du célèbre Lampros, et en gymnastique. À 16 ans, il lui revient de conduire le chœur du triomphe de Salamine.

Contemporain de Périclès, Sophocle connaît l’apogée athénienne, et participe à la vie politique. Il est désigné parmi les hellénotames (trésoriers de la Ligue de Délos) en 443-442, et parmi les stratèges à deux reprises, notamment en 440 lors de l’expédition contre Samos. À 84 ans, il fait également partie des dix conseillers désignés après le désastre de Rome.

La carrière d’auteur tragique de Sophocle débute au plus tôt en 468. Cette année-là, la trilogie dont fait partie son Triptolème est couronné du premier prix, notamment devant Eschyle. Sophocle est le rival de ce dernier pendant douze ans, avant qu’Euripide me concurrence à son tour dès 455.

Il est l’auteur de 123 tragédies ainsi que des drames satyriques. La plupart ont été perdues, 114 nous sont parvenus mais seulement huit pièces. Il remporte en tout 18 victoires aux grandes Dionysies, et six aux Lénéennes.

Outre les pièces, Sophocle est l’auteur d’œuvres diverses, comme une ode à Hérodote ou, selon Plutarque, un traité Sur le chœur, dans lequel il discourait sur son propre style et son évolution. On lui attribue aussi un péan pour Asclépios, dont Sophocle participa à introduire le culte.

Les deux frères d’Antigone - fille d’Oedipe - se sont entre-tués dans une bataille devant déterminée qui serait le roi. Afin de faire un exemple leur oncle Créon, nouveau souverain, prend l’un des deux corps et le prive de sépulture afin de punir la traîtrise de Polynise (l’un des deux frères), cependant les deux corps étant indifférenciables, c’est par le hasard que la question se règle.

Antigone ne peut supporter cet affront fait à l’un de ses frères et décide de lui rendre clandestinement les hommages mortuaires. La première fois elle parvient à s’échapper mais elle récidive est est attrapée par un garde qui la livre à Créon. Antigone reconnaît les fait et affirme qu’elle recommencera. S’en suit une discutions portée sur la légitimité de la loi des hommes face à la loi des dieux.

Créon finit par déclare Antigone folle et la fait emmurée vivante. Isène, sœur d’Antigone, tente de partager son sort, mais Antigone refuse, notamment car Ismène a refusé de l’aider dans son délie. Le fils de Créon, Hémon, fiancé d’Antigone arrive ensuite et tente en vain de convaincre son père de libérer sa promise.

Tirésias le devin apprend alors à Créon que les dieux sont contre lui. Ce dernier finit par accepter d’enterrer Polynis et va ensuite délivrer Antigone, mais c’est trop tard : elle s’est pendue avec ses vêtements afin de ne pas mourir sous la loi de son oncle. Hémon se tue avec sa propre épée en découvrant le corps de sa promise. Apprenant la mort de son fils l’épouse de Créon se suicide à son tour.

Créon reste donc seul, aspirant à une mort rapide.

Le Coryphéé dénonce alors l’entêtement excessif, qui vaut à la fois pour Créon et pour Antigone.
Cette pièce appartient au cycle des pièces Thébaines avec
Oedipe roi et Oedipe à Colone.

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