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Les Bas Fonds

de Maksim Gorki

Maksim Gorki (1868-1936) est un écrivain russe. Il est considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolchéviks.

Enfant pauvre, autodidacte, formé par les difficultés et les errances de sa jeunesse, passé par le journalisme, il devient un écrivain célèbre dès ses début littéraires. Auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de Russie profonde, de pièces de théâtre dénonciatrices comme Les Bas-Fonds en 1902 ou de romans socialement engagés. Il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique.

Dès ses débuts littéraires, Gorki partage l’idéal des partis progressistes et se lie avec les bolcheviks et avec Lénine. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution de 1905, il quitte la Russie et voyage aux Etats-Unis pour collecter des fonds pour le mouvement bolchévique. À son retour en 1906, il doit s’exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales et policières.

Rentré en Russie à la suite d’une amnistie en 1913, Gorki est proche de Lénine et des révolutionnaires, mais formule des critique dès novembre 1917 qui lui valent les menaces du pouvoir : inquiet et malade de la tuberculose, il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l’Italie en 1924.

Encouragé par Staline, il revient plusieurs fois en URSS après 1929 et s’y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de la nomenklatura soviétique et participe à la propagande du régime qui l’honore mais le surveille en même temps.

Il meurt en juin 1936 dans des circonstances qui ont prêté au soupçon, mais ses funérailles nationales l’établissent comme l’écrivain soviétique exemplaire qu’immortaliseront écrits et statues.

Les Bas-Fonds commence dans une cave qui ressemble à une grotte. La pièce montre une société extrêmement divisée. D’un côté, « la lie de la terre », les clients de l’asile, qui inhalent les émanations de bidons d’essence. Leurs corps sont mortellement atteints, leur langage se situe à la limite du bruit et du langage articulé.

Face à ces hommes aliénés, séparée d’eux par une vitre, se trouve l’humanité officielle en la personne du propriétaire de l’asile et de sa famille : une société désignée par son apparence éternellement décalée, habillée de blanc, toujours souriante et qui observe les rebuts de la société.

La petite société peut visiter le monde des nécessiteux comme font les touristes dans le monde entier. De là naît le mélodrame qui fonctionne comme intrigue interne : la relation entre Pepel, un indigent, et Natacha, qui vit de l’autre coté. 

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