Alexandre Dumas (1802-1870) est un écrivain français. À treize ans, le petit Alexandre ne sait presque rien, il a pour seule éducation ses lectures de la Bible, de récits mythologiques, de l’Histoire naturelle de Buffon, de Robinson Crusoé et des Contes des mille et une nuits. Cependant sa calligraphie est exceptionnelle. Il est engagé comme coursier dans une étude de notaire.

Jusqu’en 1822, Alexandre vit à Villers-Cotterêts qu’il quitte pour Paris avec 53 francs en poche. Il y trouve une place de clerc de notaire et découvre la Comédie-Française. Mulâtre, Dumas fut souvent en butte aux sarcasmes racistes de ses contemporains qui s’attirèrent des répliques cinglantes.

En 1824, Dumas se remet en vaudeville et découvre les « Romantiques ». Il écrit son premier drame historique en 1828, Henri III et sa cour. Bien que qualifiée de « scandale en prose », la pièce présentée à la Comédie-Française connaît un immense succès. Il connaît la notoriété mais dilapide ses revenus. Il passa aux romans-feuilletons dont le succès est tel qu’il est payé 3 francs la ligne.

Il signe des grandes fresques historiques telles Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo en 1844. En 1846, il fait construire son propre théâtre à Paris, boulevard du Temple, qu’il baptise « Théâtre-Historique » mais il devra fermer en 1850. En 1851, il doit s’exiler un temps en Belgique car il est poursuivi par beaucoup de créanciers.

Il ne cessera jamais de s’engager. En 1852, il proteste contre le coup d’Etat de Napoléon III, et en 1860, il vend ses biens pour acheter des armes pour l’armée de Garibaldi. Il est au côté de Garibaldi le jour de son entrée dans Naples puis il est nommé Directeur des fouilles et des musées, charge qu’il occupe de 1861 à 1864.

Dumas ne ralentit pas sa production littéraire. Fin gourmet, il est l’auteur en 1870 d’un Grand dictionnaire de cuisine, publié après sa mort en 1873.

En septembre 1870, après un accident vasculaire qui le laisse à demi paralysé, Dumas s’installe dans la villa de son fils à Puys, quartier balnéaire de Dieppe. Il y meurt le 5 décembre 1870.

​

​

Le roman Les Trois Mousquetaires, et la pièce qui en découle, raconte l’histoire d’un jeune gascon, venu chercher fortune à Paris. L’action se déroule en 1625, sous le règne de Louis XIII. Le jeune gascon, courageux et rusé, est muni d’une lettre de recommandation de son père pour M. de Tréville, commandant des Mousquetaires. Très vite, d’Artagnan devient l’ami de trois gentilshommes, mousquetaires du roi, Athos, Porthos et Aramis.

Les quatre mousquetaires au service du couple royal vont sauver la reine Anne d’Autriche des perfides manœuvres du cardinal de Richelieu. Sur une insinuation du cardinal, le roi invite la reine à porter, lors du prochain bal de la cour, les douze ferrets de diamants, qu’il lui a naguère offerts. Or celle-ci a donné la précieuse parure à son amant, le duc de Buckingham.

D’Artagnan va se retrouver aux prises avec la perfide Milady de Winter, redoutable agent du cardinal, qui s’avère être aussi l’ancienne épouse d’Athos. Il va tomber également amoureux de Constance de Bonacieux, fidèle femme de chambre de la reine Anne d’Autriche.

D’Artagnan et ses compagnons sot chargés de récupérer les bijoux en Angleterre. Ils doivent affronter les agents de Richelieu, menés par le sombre Rochefort, et surtout Milady. Poursuivis par les gardes de Richelieu, au terme d’un parcours semé d’embûches, d’Artagnan et les trois Mousquetaires réussissent à rapporter les ferrets à la reine.

Alors que les mousquetaires brillent à nouveau au siège de la Rochelle, Milady, qui a commandité le meurtre de Buckingham et empoisonné Constance Bonacieux, femme de chambre de la reine et aidée de d’Artagnan, est arrêtée et exécutée. D’Artagnan, réconcilié avec le cardinal de Richelieu, est promu lieutenant. Athos se retire à la campagne, Porthos se marie et Aramis devient prêtre.