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Peanuts

de Fausto Paravidino

Fausto Paravidino (1976-___) est un homme de théâtre italien aux diverses caquettes, à la fois dramaturge, comédien, metteur en scène, cinéaste et traducteur.

Ayant grandi dans une petite ville dans la province d’Alessandira, Rocca Grimalda, il a commencé à travailler dans le théâtre en 1990 en préparant son stage de fin d’année à l’Association culturel La Soffitta di Acqui Terme.

En 1995, il va à Gênes où il commence à fréquenter l’école du Teatro Stabile qu’il quitte l’année suivante pour s’installer à Rome. Il y écrit Trinciapollo, sa première pièce et en 1999 il la met en scène. En 1998, avec la compagnie Gloriababbi Teatro, il met en scène Gabriele, co-écrit avec Giampiero Rappa, qui remporte le 3ème Salon des nouvelles écritures dramatiques.

En 1998, il écrit Due fratelli—tragedia da camera in 53 giorni qui a remporté le prix Vittorio Tondelli en 1999, et le Prix Ubu en tant que Meilleure nouvelle italienne en 2001.

L’année 1999 marque aussi les premières apparitions de Fausto au cinéma, dans La via degli angelli de Pupi Avati et dans Vuoti a perdere de Massimo Costa. Il a écrit le scénario de la série télévisée Caro domani.

En 2004, il remporte le prix Premio Gassman pour sa pièce Natura morta in un fosso. En 2005, il écrit avec Iris Fusetti et Carlo Orlando, interprète et dirige Texas, film soumis à la Mostra de Venise. En 2007, il jour dans Signorina Effe de Wilma Labate. L’année suivante, il interprète le rôle de Ranocchioc dans la série Romanzo criminale. Il apparaîtra ensuite dans la mini-série Moana. En 2010, il lit pour la radio le texte « Ho servito il re d’Inghilterra ».

Fausto Paravidino a écrit Peanuts à la suite du G8 de 2001 et de ses événements tragiques. La structure de la pièce est particulière : elle est scindée en deux grandes partie, chacune d'elles étant rythmée par de courtes scènes, s'apparentant à des tableaux. On trouve ainsi 23 scènes, chacune (ou presque) comportant un titre. Les scènes 1 à 11 constituent la première partie dont le seul décor est «le salon d'un appartement de prix», tandis que les scènes 12 à 22 constituent la deuxième partie qui se passe une dizaine d'années plus tard dans un commissariat de police.

On dénombre onze personnages, chacun portant un nom se rapportant à un protagoniste de la bande-dessinée Peanuts, ils ont «entre 15 et 20 ans» et sont liés par des liens d'amitié et familiaux.
Buddy, a la responsabilité d'un appartement et doit le surveiller en l'absence de ses propriétaires, cependant ses «copains» commencent à envahir l'appartement et à le dégrader, la situation échappe à Buddy jusqu'à l'arrivée du fils des propriétaires, Schkreker, qui chasse tous les intrus après avoir poussé Buddy à renier ses liens d'amitié avec eux. Entre temps les personnages ont eu des discutions sur l'achat de coca, l'importance de savoir ce que l'ont veut ou encore les bienfaits du dialogue.

Nous retrouvons ces mêmes personnages une dizaine d'année plus tard, dans un commissariat de police qui n'est pas sans rappeler la caserne de Gêne. Une didascalie nous précise que les personnages ne se souviennent pas de ce qu'ils étaient dans les scènes précédentes et précise que «les rapports humains sont réduits à zéro». Au sein de cette nouvelle configuration nous comprenons que certains personnages sont torturés par d'autres au nom de la «démocratie», mais on ne sait pas précisément pourquoi ils ont été arrêtés. On se trouve donc confrontés à des scènes d'une extrême violence (des coups, des humiliations, un décès) sans en connaître l'origine. Cependant on note de grande similitudes avec les événements de Gênes 01.
La dernière scène, quant à elle, nous renvoie à la fin de la première partie. Buddy rêve à ce qui aurait pu se passer s'il avait agi autrement ce jour-là.

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